Céline : une histoire de luxe à la Française

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Céline Vipiana et son mari Richard décident d’ouvrir un magasin de souliers pour enfants, confectionnés sur mesure, dans le onzième arrondissement de Paris. C’est ainsi que naît la marque éponyme Céline. À l’époque, cette dernière est reconnaissable par son logo bien particulier : un éléphant rouge dessiné par le caricaturiste Raymont Peynet dont les miniatures sont distribuées en guise de jouets en magasin. La marque connaît un tel succès qu’elle inaugure trois nouvelles boutiques quelques années après.

Une inspiration inattendue : L'accident qui a façonné l'identité de la Maison

En 1960, Céline s’oriente peu à peu vers la mode féminine en commençant par concevoir des modèles de souliers pour adultes, puis des accessoires de maroquinerie, dont des gants et des sacs. Le prêt-à-porter fait également son apparition avec la création de pièces tant élégantes que fonctionnelles. 

En 1973, lors d’un léger accident de voiture place de l’Étoile, Céline Vipiana porte son attention vers les chaînes en fonte qui encerclent l’Arc de Triomphe. Les maillons de ces chaînes s’entrecroisent et forment ainsi un double « C ». C’est une révélation. Ces simples maillons incarnent l’essence même de Céline. Après avoir demandé son accord au président de la République, la créatrice décide d’en faire le logo et le motif signature de la Maison. On le retrouve alors en monogramme sur la toile du sac Seau, ou en tant que fermoir sur l’iconique sac Triomphe.

Un héritage artistique bousculé

De sa création à aujourd’hui, Céline ne cesse de séduire grâce à l’élégance intemporelle de ses collections. Un réel exemple du luxe à la Française. Après le décès de sa fondatrice, de nombreux directeurs artistiques lui ont succédé. De Michael Kors à Phoebe Philo, ces derniers perpétuent l’héritage légué par Céline Vipiana au travers de créations épurées. Sous la direction de Hedi Slimane depuis 2018, Céline prend un nouveau tournant. Un vent de sophistication souffle sur cette Maison à l’empreinte pourtant minimaliste.

Un article de Garance Sarda